La vaccination chez le chien

Avant de commencer…

Il est important de préciser que tout ce qui suit n’a pour seul objectif que le relai d’informations pour pouvoir avoir une prise en charge de la santé de son chien plus éclairée et plus proactive. Cet article ne soustrait absolument pas à un avis vétérinaire et vous êtes invité.e à vous rapprocher de votre vétérinaire concernant les points abordés dans cet article. Une visite vétérinaire annuelle est fortement recommandée pour faire un point sur la santé de son chien.

Déclaration des conflits d’intérêts dans cet article : Aucun.

La vaccination en France

En France, la vaccination des chiens est très largement répandue. Néanmoins, la vaccination en France n’est pas obligatoire, sauf si votre chien rentre dans l’un des cas particuliers suivants :

  • Si votre chien est amené à passer une frontière, Rage (R) obligatoire
  • Si votre chien est déposé dans un lieu de garde (exemple : pension), se renseigner auprès du lieu concernant les modalités de vaccination requises*
  • Si votre chien est amené à vous suivre dans un lieu de loisirs (exemple : camping, gîte etc.), se renseigner auprès du lieu concernant les modalités de vaccination requises*
  • Si c’est un chien de catégorie 1 ou 2, Rage (R) obligatoire

* : Ayant fait maintes recherches d’articles de lois sur ces cas de vaccination particuliers est n’ayant rien trouvé, je n’ai aucune idée de la légalité de telles exigences (si ce sont des clauses abusives ou non). Peut-être se renseigner auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) du département en question pour des informations plus précises et/ou dans le Règlement intérieur du lieu en question.

Autrement dit, si vous refusez de faire vacciner votre chien au moment de la consultation, vous êtes complètement dans votre droit et votre vétérinaire ne peut pas vous y contraindre.

La vaccination commence dans la plupart des cas vers 6-8 semaines d’âge du chiot, s’en suivent alors des rappels de vaccination pour compléter le protocole complet de primo-vaccination. Il est recommandé très fréquemment de refaire un rappel au maximum 1 an après la dernière injection, puis de faire un rappel annuel des principaux vaccins.

Mais ce protocole de vaccination est-il réellement conforme aux recommandations et aux études réalisées sur la question ?

Les différents vaccins

Nous n’aborderons ici que les vaccins les plus fréquemment administrés aux chiens.

Avant d’aller plus loin, il convient de préciser qu’il existe deux catégories différentes de vaccins, à savoir les vaccins essentiels et les vaccins non essentiels :

  • Les vaccins essentiels sont ceux qui sont recommandés pour tous les chiens, peu importe le contexte de vie
  • Les vaccins non essentiels ne doivent être administrés que si le contexte de vie du chien est à risque

Vaccins essentiels (core) :

Maladie de Carré (C)
Hépatite de Rubarth (H)
Parvovirose (P)

Vaccins non essentiels (non core) :

Rage (R)
Leptospirose (L)
Toux de chenil (Pi) pour Para influenza
Maladie de Lyme
Piroplasmose
Leishmaniose
Coronavirose canine
Herpès virose
Tétanos

Note : Ces vaccins sont très souvent regroupés dans un seul vaccin sous différentes appellations en fonction des laboratoires, ce qui peut parfois poser problème pour des cas où le chien a besoin d’être vacciné contre une seule maladie alors que le vaccin combiné en comporte plusieurs. Pour tous ces vaccins, il est important de se renseigner sur le RCP (Résumé des Caractéristiques du Produit) pour avoir une idée des recommandations de chacun.

Les vaccins essentiels (CHP)

CE QUI A ÉTÉ ÉTUDIÉ :

Les principales références mondiales en matière de vaccination chez le chien et le chat sont sans aucun doute les travaux réalisés par le Dr.Schultz.

Voici une interview du Dr.Schultz qui aborde les conclusions sur les études qu’il a réalisées :

Pour résumer, il observe que lorsque les vaccins de base (CHP) sont effectués avec succès, ils donnent au chien une immunité stérilisante de 7 à 9 ans minimum, et souvent à vie.

Il conseille par ailleurs de commencer à vacciner à l’âge de 8 semaines (pour les vaccins de base CHP), puis un rappel à 12 semaines et un dernier à 16 semaines. À 20 semaines, on effectue un titrage (Vaccicheck) chez un.e vétérinaire qui le propose (ce dernier dure environ une vingtaine de minutes) afin de déterminer si le chien a bien eu une réponse immunitaire aux vaccins.

Voici un schéma récapitulatif :

En fonction des résultats de la prise de sang, si le chien ne répond pas positivement à une immunité, il faudra voir avec son vétérinaire pour adapter le protocole de vaccination.

Pour schématiser, voici le protocole qu’il est recommandé de suivre pour protéger correctement son chien :

D’après le Dr.Schultz, si le chien a une réponse immunitaire positive :

  • Le vaccin contre la maladie de Carré est efficace au moins 7 ans par immunité acquise / 15 ans par test sérologique
  • Le vaccin contre l’hépatite de Rubarth est efficace au moins 7 ans par immunité acquise / 9 ans par test sérologique
  • Le vaccin contre la parvovirose est efficace au moins 7 ans par immunité acquise / 7 ans par test sérologique

Par ailleurs, suite à une infection naturelle à l’une ou plusieurs de ces maladies, l’immunité est considérée comme « à vie ».

CE QUI EST RECOMMANDÉ PAR LES ORGANISMES :

Par WSAVA (The World Small Animal Veterinary Association) :

Extraits du protocole de vaccination WSAVA

← Cliquez sur le document pour avoir accès aux Directives complètes de Vaccination de la WSAVA

Mais pourquoi donc la WSAVA recommande-t-elle de revacciner tous les 3 ans minimum alors que les études ont observé que l’immunité dure bien plus longtemps ? (À noter que sur la plupart des vaccins, le RCP indique que le rappel ne doit pas être plus fréquent que tous les 3 ans pour les vaccins de base CHP, c’est donc écrit sur la notice du vaccin).

Et bien c’est simplement un compromis entre les laboratoires et les immunologues :

Le Dr Richard Ford, qui faisait partie du comité d’experts qui a décidé de cette durée d’immunité en 2003 déclare : « C’est complètement arbitraire… Il n’y a aucune science qui justifie cette recommandation de 3 ans ».

De plus, comme mentionné dans les recommandations de la WSAVA, si vous ratez le rappel de CHP avec un chien adulte , une seule injection suffit pour le protéger efficacement. Demander de revacciner 2 voire 3 fois par votre vétérinaire est considéré comme une pratique injustifiée et contraire aux principes immunologiques fondamentaux.

Si vous souhaitez aller plus loin, je vous recommande l’excellent article de Valcreuse sur la question :

Valcreuse.fr : La question de la vaccination et des rappels

La Leptospirose (L)

La leptospirose est une zoonose (maladie transmissible à l’homme) transmise des bactéries présentes dans l’urine des rongeurs. Le taux d’incidence peut être jusqu’à 50 à 100 fois supérieur dans les zones tropicales. Rappelons que le vaccin contre la leptospirose n’est pas considéré comme un vaccin essentiel et qu’il ne doit s’administrer que si l’environnement du chien est à risque. La vaccination doit donc se faire de manière réfléchie, consciencieuse et éclairée.

Une attention toute particulière doit être portée sur ce vaccin car d’après la WSAVA : « Ce produit est associé au plus grand nombre de réactions indésirables à un vaccin. »

D’après une étude réalisée sur plus de 33 000 chiens, environ 8% des chiens présentent des anticorps de leptospirose, ce qui peut paraître inquiétant. Néanmoins un grand nombre des chiens de cette étude avaient été vaccinés contre la leptospirose, et le test immunologique ne fonctionne plus puisqu’il est incapable de déterminer si ce sont des anticorps du vaccin ou si c’est la vraie maladie. De plus, ce n’est pas parce que le chien est exposé à la leptospirose qu’il tombera malade. De nombreux chiens ne montrent aucun symptôme.

Dans le cas où le chien montre des symptômes, le taux de mortalité est d’environ 10%.

Pour résumer, sur les 33 000 chiens testés, au maximum 2 640 sont malades de la leptospirose (rappelons qu’une partie des chiens présente des anticorps parce qu’ils ont été vaccinés), et que le taux de mortalité est d’environ 10%, alors au grand maximum, 264 chiens sur 33 000 mourront de la leptospirose, soit 0,8%.

Si l’on prend en compte le fait qu’un bon nombre des chiens de cette étude étaient vaccinés, cela nous ramène donc à probablement bien moins de 0,8% de chiens qui risquent de décéder de la leptospirose. Ce taux varie évidemment en fonction du contexte de vie du chien (environnement à risque ou pas).

Nuance à apporter : l’étude a été réalisée aux États-Unis où le taux d’incidence de la leptospirose est significativement plus faible qu’en France métropolitaine. Il y a donc plus de risques en France d’attraper la leptospirose qu’aux États-Unis, même si la probabilité reste relativement faible (moins de 1% en 2017 pour les humains).

Si l’on ajoute à cela les effets indésirables potentiels des vaccins et le fait que les plus efficaces d’entre eux actuellement ne protègent que contre 4 sérotypes sur 230, dont la moitié seulement des souches les plus communes, cela mérite en tout cas que l’on se pose la question sérieusement concernant les risques et les bénéfices de ce vaccin.

Note : Le vaccin contenant 4 sérovars fait l’objet de nombreuses controverses, notamment le NOBIVAC L4.

Extrait d’un bulletin de pharmacovigilance : “En ce qui concerne les médicaments immunologiques, environ 33 % des effets indésirables rapportés étaient liés à un vaccin contre 4 souches de leptospirose (Nobivac L4®), parfois en association à un autre produit, généralement un autre vaccin. Divers signes cliniques ont été identifiés avec ce vaccin, principalement liés à des troubles gastro-intestinaux et l’anaphylaxie. L’Agence européenne des médicaments précise dans sa publication concernant la pharmacovigilance vétérinaire (EMA/CVMP/793263/2014) que des maladies à médiation immunitaire telles que l’anémie, la thrombocytopénie et l’arthrite, ont été observées avec ce vaccin, mais, à ce jour, le lien de causalité n’est pas établi.”

Ce vaccin ne présente par ailleurs pas une protection optimale puisqu’elle diminue avec le temps et est efficace entre 3 à 12 mois en fonction des cas. Il faudrait donc le refaire plus souvent en fonction des risques, alors même que c’est le vaccin qui présente le plus d’effets secondaires indésirables.

Si l’on choisit de faire ce vaccin car les bénéfices sont plus importants que les risques, voici ce à quoi devrait ressembler un protocole de vaccination (hors cas particuliers) :

(Dans l’idéal, ce vaccin ne se fait pas avant l’âge de 12 semaines si les risques d’exposition ne sont pas élevés mais peut se faire dès 8 semaines si le contexte est propice).

La Rage (R)

Comme mentionné en début d’article, le vaccin de la rage est un vaccin obligatoire pour tous les chiens de catégorie, pour tous les chiens si le chien est amené à passer une frontière ou dans certains cas particuliers de garde ou de séjour. En dehors de ces cas, la vaccination antirabique n’est pas obligatoire en France, étant donné que le pays est « indemne de rage ».

La première injection ne peut s’effectuer qu’à partir de 3 mois d’âge du chiot (il est régulièrement conseillé d’attendre au moins 5 mois), et n’est considéré comme effectif que 21 jours après l’injection. Attention donc à ne pas se présenter avec son chien dans un lieu où la vaccination est exigée le lendemain de l’injection à la suite d’une primo-vaccination (ou si la date du rappel a été manquée) !

Il est important de noter qu’il est interdit dans certains états aux États-Unis d’effectuer le vaccin de la rage le même jour que d’autres vaccins ! Il est recommandé de séparer le vaccin de la rage des autres vaccins d’un intervalle de 3 semaines minimum.

La fréquence de rappel dépendra des RCP du vaccin utilisé. Le seul vaccin homologué à ce jour qui vaccine uniquement contre la rage pendant 3 ans DÈS LA PREMIÈRE INJECTION est le Versiguard Rabies des laboratoires Zoetis. Il est donc fortement recommandé de demander ce vaccin-là au vétérinaire afin d’éviter des rappels un peu abusifs (hors cas particuliers).

ATTENTION : En voyage à l’étranger, certains pays ont des mesures plus strictes concernant la rage, il est donc primordial de bien se renseigner sur les lois en vigueur dans le pays en question avant tout passage de frontière ou séjour.

Note : D’après ce qui a été observé, le vaccin de la rage donne une immunité acquise de 3 ans et une immunité de 7 ans par test sérologique. Mais la loi étant la loi, il n’est pas possible de passer outre les obligations.

Comment vérifier les vaccins pour son chien :

Voici un exemple de rappel de vaccination (qui ici est dans un Passeport européen).

On observe que :

T
VACCINS CONTRE :

TOUX DE CHENIL

T
VACCINS CONTRE :

MALADIE DE CARRÉ (C)
HÉPATITE DE RUBARTH (H)
PARVOVIROSE (P)
PARA INFLUENZA (PI)

T
VACCINS CONTRE :

LEPTOSPIROSE (L)

T
VACCINS CONTRE :

MALADIE DE CARRÉ (D)
HÉPATITE DE RUBARTH (A)
PARVOVIROSE (P)
PARA INFLUENZA (Pi)

T
VACCINS CONTRE :

LEPTOSPIROSE (L)

  • Concernant le vaccin CHPPi, le rappel a été effectué le 11/09/2017. Pour rappel c’est un vaccin qui protège pendant au moins 3 ans comme indiqué sur le RCP (voir la notice du vaccin donc) mais il est indiqué qu’il doit être refait avant le 11/09/2019 (pratique injustifiée). Malgré tout il a été refait 1 an et 3 mois plus tard par le vétérinaire (le 07/01/2019). Par dessus le marché, on remarque qu’il y a eu une seconde injection d’effectuée le 04/02/2019 car « la date de rappel du 11/09/2018 a été manquée ». C’est évidemment une pratique encore injustifiée comme vu plus haut dans cet article car une seule injection suffit à protéger de nouveau (et non pas 2 ou 3). Il est également encore marqué que des rappels doivent être effectués 1 an plus tard. C’est donc encore une fois une pratique injustifiée.
  • Concernant la leptospirose, le vaccin a été fait le 11/09/2017, il doit être refait avant le 11/09/2018 car il ne protège qu’un an maximum. Il a été refait le 07/01/2019, 4 mois trop tard donc. Une injection a de nouveau été faite le 04/02/2019 car la date de rappel avait été dépassée, mais comme pour le CHPPi, c’est une pratique injustifiée car l’injection du 07/01/2019 suffit à le protéger.
  • Concernant la toux de chenil (Nobivac KC), le vaccin a été fait le 11/09/2017. Le chien était peut-être dans un environnement plus risqué comme une pension canine, un élevage etc. D’où l’administration de ce vaccin. Il est efficace 1 an. D’après le RCP de ce vaccin, il est efficace 72h après la vaccination pour Bordetella bronchiseptica et 3 semaines après la vaccination pour le virus Parainfluenza canin (également présent dans le vaccin CHPPi, donc il a été fait 2 fois le même jour). Il a été refait le 04/02/2019 (également présent dans le vaccin DAPPi donc également fait 2 fois le même jour).
  • Concernant la rage, le vaccin a été fait le 21/10/2016, il est effectif à partir du 11/11/2016 et qu’il doit être refait avant le 21/10/2017 (d’après le RCP du vaccin Nobivac Rage, il doit bien être refait tous les ans pour préserver l’immunité).
  • Néanmoins le rappel a été effectué le 11/09/2017 à la même date que les rappels des vaccins CHPPi, KC et L4. Comme vu précédemment, il est recommandé d’espacer le vaccin de la Rage des autres vaccins d’au moins 2 à 3 semaines.

Conclusion : Les délais de vaccination ci-dessus sont complètement impertinents pour les maladies CHP (rappels trop fréquents et doses supplémentaires non nécessaires), le vaccin de la toux de chenil a été systématiquement fait en parallèle d’autres vaccins vaccinant également pour le Parainfluenza canin (donc double dose inutile), les délais de vaccination de la leptospirose ne sont pas respectés et il y a eu une dose de vaccination non nécessaire le 04/02/2019. Les vaccins de la rage ont été faits conformément aux RCP des différents vaccins mais auraient pu être réduits avec le vaccin Versiguard Rabies qui protège contre la rage 3 ans dès la première injection.

Voici les RCP des différents vaccins administrés ici :

→ RCP Nobivac Rage

→ RCP Rabisin

→ RCP Versiguard Rabies

→ RCP Nobivac CHPPi

→ RCP Nobivac L4

→ RCP Nobivac KC

Note : Pour trouver le RCP des vaccins faits à votre chien, il vous suffit de taper sur internet RCP + Nom du vaccin pour trouver les informations. C’est extrêmement simple et accessible.

Une ouverture sur une alternative à la vaccination

Je laisse ici la responsabilité sur ce qui suit à Nelly Coadic de VisMedicatrixNaturae concernant une alternative aux vaccins conventionnels : les nosodes. Pour ceux et celles qui seraient intéressé.e.s, la référence est tout en bas de la section Références et sources ci-dessous.

Références et sources :

→ Directives de Vaccination des Chiens et des Chats (WSAVA)

→ Recommandations pour les vaccins essentiels et non essentiels canins (AAHA)

→ Vaccination et titrage d’anticorps (Vaccicheck)

→ Fréquence de rappel des vaccins (VisMedicatrixNaturae)

→ Maladie de Carré (VisMedicatrixNaturae)

→ Rappels de vaccins : Votre chien en a-t-il réellement besoin ? (Chien Vie et Santé)

→ La question de la vaccination et des rappels (Valcreuse)

→ Recommandations vaccinales chez le chien et le chat (Dépêche Vétérinaire)

→ Michel PÉPIN, Recommandations de vaccination (ResearchGate)

→ Centre Hospitalier Vétérinaire Paris Porte d’Italie sur la leptospirose

→ La leptospirose (Institut Pasteur)

→ États des lieux de la leptospirose

→ Lepto : Know the risks ! de Dana Scott

→ Traduction de Lepto : Know the risks ! par Nelly Coadic (VisMedicatrixNaturae)

→ Étude des anticorps contre la leptospirose

→ Législation en France sur la Rage (LegiFrance)

→ Liste des vaccins antirabiques autorisés en France (ANSES)

→ RCP VERSIGUARD RABIES (ANSES)

→ Lifelong immunity : Why are vets pushing back ? de Dana Scott

→ Traduction de Lifelong immunity : Why are vets pushing back ? par Nelly Coadic (VisMedicatrixNaturae)

→ Effets indésirables graves des vaccins chez le chien : étude rétrospective (ANSES) (VisMedicatrixNaturae)

→ Les nosodes : Une alternative à la vaccination (VisMedicatrixNaturae)

Dernière mise à jour le 4 janvier 2024